
10e anniversaire de Congrès des femmes à Bruxelles
À PROPOS DE L’AMOUR ET DE LA COLÈRE (c’est-à-dire „The best of”… de nos sujets pendant ces 10 ans…)
Samedi 8.02 2025, K-1 KANAL Centre Pompidou Bruxelles
1, av. Du Port 1000 Bruxelles
Modération du congrès : Renata Dancewicz
Ouverture des portes à 11h
- Pendant toute la journée du Congrès, les œuvres suivantes de Zuzanna Hertzberg seront exposées :
- Lilith Patronne d’Avortement, 2023, tissu, broderie, collage
- Hommage à Gisèle Halimi/Zeiza Gisèle Élise Taïeb, 2023, boîte en bois à double feuille, collages, peinture, 57×49×7cm
- Plantes Pro-choix, 2023, installation, 3 tissus/drapeaux
- Salle en bas « Pourquoi avons-nous besoin de herstory? » – exposition de la Fondation du Musée d’histoire des femmes de Poznań
Début 12h
- Hymne: Malika El-Barkani
- Mots d’ouverture : La ministre de l’Egalité Katarzyna Kotula (video)
- Mots de bienvenue et remerciements : Kasia Redzisz (la directrice de KANAL Centre Pompidou), Agata Araszkiewicz, Anna Kiejna (Elles sans frontières)
12h15-13h45 Panel 1 : Le droit au sexe – la culture de l’intimité et le changement du monde
- Participants: Agata Araszkiewicz, Alicja Długołęcka, Voca Ilnicka, Marta Stoces, Agnieszka Szpila, Aga Szreder
- Modération: Natalia Broniarczyk i Agata Czarnacka
Le débat fera référence à la célèbre position de la philosophe britannique Amia Srinivasan « Le droit au sexe. Le féminisme au vingt-et-unième siècle », qui développe la réflexion présente dans la théorie féministe selon laquelle le corps, la sexualité et l’intimité sont les derniers bastions de systèmes de pouvoir qui doivent être redéfinis. Quel est ce changement dans la pensée, dans l’art et la littérature ? De quelle manière influence-t-il les modèles sociaux et notre condition individuelle ? La sexualité reste la sphère la plus stigmatisée, qui revêt encore un caractère évaluatif et disciplinaire. Sinon, comment valoriser l’intimité, comment construire des modèles éthiques de coexistence intime, littéralement la « loi sexuelle » ? De quel type de révolution sexuelle avons-nous réellement besoin ?
14h00-14h40 Intermezzo
- 14h00-14h20 – A quoi bon nous servent aujourd’hui les études demasculinité : Michał Bomastyk en conversation avec Tomasz Wolszczak (promotion des livres de Michał Bomastyk et de Wojciech Śmieja)
- 14h20-14h40 – „Abortion Tales” – Beata Rojek et Sonia Sobiech enconversation avec Anna Kiejna (promotion de la bande dessinée)
- 15h danse : One Billion Rising
- Vidéo : Olena Apchel, metteuse en scène et soldate ukrainienne
15h10 -16h40 Consentement et viol : violences de genre et quelles manières de les penser différemment ?
- Participants: Ana Cuesta, Elsa Ercoli, Anita Kucharska-Dziedzic, Joanna Gzyra Iskander, Violaine Lucas, Sarah Schlitz, Danuta Wawrowska
- Modération: Anna Kiejna i Katarzyna Szkuta
Les débats d’aujourd’hui sur la violence sexuelle au sens juridique et politique apportent de nouveaux changements dans les normes de pensée et les solutions législatives. Cependant, des mots tels que « consensus » ou « culture du viol » suscitent encore beaucoup d’émotions et de controverses. La réflexion féministe a développé des manières de penser la violence qui entraînent un changement social. En quel sens est-il efficace et quelles résistances rencontre-t-il ? Comment les différentes solutions internationales se correspondent-elles ? Comment surmonter les différences de rapidité dans l’application des solutions juridiques lors de la construction d’une Europe commune ?
17h00-17h45 Intermezo
- 17h-17h30 Colère des femmes : comment dire non ? Natalia Waloch, Aleksandra Nowak, Basia Śliwińska en conversation avec Katarzyna Milewska-Dworaczyk (promotion des livres)
- 17h30-17h45 Le féminisme polonais en France : Mateusz Chmurski et Hélène Martinelli en conversation avec Agata Araszkiewicz (promotion du livre « Devenir-soeur. Repères dans un siècle des féminismes polonais»)
17h50 – 19h20 Génie lesbien – art, culture et politique sous le signe de l’arc-en-ciel
- Participants: Magdalena Baryła-Klimek (Madlen), Marie Jo Bonnet, Silvia Casalino, Alice Coffin, Katarzyna Klimek, Renata Lis, Jolanta Niezgodzka
- Modération: Ewa Graczyk i Irmina Kotiuk
Dans ce panel, les auteurs d’ouvrages consacrés à la revendication des droits des lesbiennes et de leur présence légitime dans l’histoire de la culture, de la littérature, de l’art et dans le domaine des droits politiques souligneront, d’une part, la richesse des œuvres historiquement marginalisées des
femmes qui aiment les femmes, et d’autre part, leur reconnaissance contemporaine malgré les énormes complications politiques liées à leurs lois. Ce panel comprendra : des récits et témoignages, une littérature de confession et de critique sociale, des désirs et des stratégies de
survie, ainsi qu’une analyse politique des droits des personnes LGBT+ et des revendications politiques qui en découlent.
19h20 Clôture du congrès : Magdalena Środa, Ewa Rumińska-Zimny
19h30 Résumé pour 10ème anniversaire : Dorota Walczak-Delanois, Agata Araszkiewicz
19h45 performance d’Anna Kalwajtys, Olympe
Après la première vague de Protestations noires et après les célébrations féministes bruyantes du centenaire de l’obtention du droit de vote des Polonaises en 2018, l’artiste de Gdańsk, inspirée par le texte de la „Déclaration des droits des femmes et des citoyens” traduit en polonais, revient à la figure d’Olympe de Gouges. Posée comme une femme révolutionnaire aux couleurs nationales polonaises, elle interprète des fragments de la « Déclaration », révélant un désespoir historique. Olympe de Gouges est morte guillotinée, diffusant des slogans qui, moins d’un siècle plus tard, sont devenus la base du mouvement moderne d’émancipation des femmes. Deux siècles plus tard, son postulat n’est toujours pas respecté en Pologne : les femmes sont des citoyennes de seconde zone. La Révolution française et la présence des femmes dans cette révolution ont été une référence importante pour la vague polonaise de manifestations pro-avortement. Jamais auparavant dans l’histoire de la Pologne les femmes n’étaient descendues dans la rue en si grand nombre, avec un soutien intergénérationnel nombreux de la part de nombreux groupes sociaux. Echos de la question « pourquoi la révolution est-elle une femme ? d’après un essai de la grande chercheuse polonaise du romantisme, Maria Janion, qui a analysé la figure française de Marianne, conduisant le peuple vers les barricades, est revenue sur des banderoles et des banner créées spontanément lors des manifestations noires.
20h15 CONCERT MADLEN – FEMME
Le projet Madlen – Femme est un enregistrement d’expériences émotionnelles et d’hésitations qui marquent un chemin important pour l’artiste: comprendre qui elle est vraiment et ce que signifie l’amour qui transcende les modes de pensée imposés. Les chansons ont été arrangées dans le style des années 90.: chaleureuses, analogues, sans fioritures ni décorations inutiles. Madlen elle-même aime le plus ces sons. La chanteuse était lauréate de la deuxième édition du concours The Voice of Polonia à Bruxelles
TROIS TOASTS SERONT INCLUS DANS LE PROGRAMME :
- HERSTORIQUE (ÉQUIPE DE LA FONDATION DU MUSÉE DE L’HISTOIRE DES FEMMES DE POZNAŃ : Iwona Chmura-Rutkowska, Anna Jankowiak, Agnieszka Jankowiak-Maik, Paulina Kirchke, Agata Kominiak, Katarzyna Milewska-Dworaczyk)
- DE L’ART FÉMINISTE (ARTISTES : Iwona Demko, Zuzanna Hertzberg, Agata Zbylut, Zofia Reznik, Kle Mens Stepniewska)
- QUEER (QUEER KOLEKTYW KOLONIA)
Evènement associé:
- 11h00 – 5e anniversaire de la plateforme antiviolence „Elles pour elles”
PROGRAM ACCOMPAGNANT :
6.02 (jeudi), 12h-14h
Les Midis de la recherche : Histoires de féminismes (polonais) en traduction Bruxelles, Campus du Solbosch
Bâtiment U (niveau 6) – Salle U.D.6.102
https://ltc.ulb.be/les-midis-de-la-recherche-histoires-de-feminismes-polonais-en-traduction
EXPOSITION :
Exposition d’art contemporain féministe « De l’avortement naît la révolution. Le rève de la démocratie polonaise » à l’Université catholique UCLLouvain à Louvain-la-Neuve, accompagnant la thèse de doctorat de Julia Laureau « ‘La révolution est-elle une femme ?’ Avortement, nationalisme et démocratie. Un portrait ethnographique du sujet politique féminin en Pologne (2020-2023), 4/02 – 8/03 2025, équipe curatoriale : Agata Araszkiewicz, Julia Laureau, Zofia Reznik, Beata Rojek, Sonia Sobiech
Artistes : Anna Baumgart, Iwona Demko, Marta Frej, Zuzanna Hertzberg, Anna Kalwajtys, Caroline Kempeneers + Serena Galante, Mute Queen’s Clothes, Julia Laureau, Beata Rojek + Sonia Sobiech + Zofia Reznik, Kle Mens, Aga Szreder + Collectif 100 flags (Agata Araszkiewicz+Katarzyna Bratkowska+Pomme Soltyk+Oskar Soltyk, Anka Leśniak, Karolina Freino, Marta Skuza, Agnieszka Bałucik + Ada Zawadzka+Adrian Kruszewski+Aleksandra Kołodziej+Katarzyna Chrobak+Kinga Kawalerowicz+Maria Dutkiewicz)
La lutte polonaise pour le droit à l’avortement est un terrain dynamique dans lequel les droits des femmes et la démocratie elle-même sont en jeu. Cette quête d’autodétermination totale s’inscrit dans l’histoire longue de la Pologne et connaît un fort retentissement dans l’art. La grande subjectivité des protestations des femmes polonaises qui, pour la première fois de l’ère moderne ont revendiqué leurs droits avec autant de force, est au cœur de cette exposition.
L’exposition accompagne la thèse de Julia Laureau, doctorante à l’UCLouvain (LAAP/FNRS), intitulée « ‘‘La révolution est une femme’’ ? Avortement, nationalisme et démocratie. Une ethnographie du sujet politique féminin en Pologne (2020-2023) », qui explore les luttes féministes et antiféministes polonaises autour du droit à l’avortement. L’exposition met en perspective les connaissances acquises par la chercheuse, ses photographies de terrain, et les œuvres d’artistes s’étant emparées des mêmes problématiques. Elle retrace et interroge le processus à la fois politique et intime qui a conduit au renversement du gouvernement national-populiste Droit et Justice (PiS) à l’automne 2023 – après 8 ans d’autoritarisme croissant.
L’exposition est composée de deux parties connexes : la première se focalise sur la résistance et la subversion, rendant compte de la manière dont le nationalisme est façonné, vécu et remis en question en Pologne. La deuxième est dédiée à un « temple affirmatif », dans lequel les artistes
proposent un nouvel imaginaire autour de l’avortement, fondé sur des représentations de soutien et de solidarité.
Les artistes et militantes polonaises n’agissent pas seules et en vain. Des initiatives comme Aborcja Bez Granic [Avortement sans frontières] permettent aux femmes qui n’en n’ont pas les moyens d’avorter à l’étranger. Cette aide est notamment possible grâce à l’appui de l’Etat belge, qui a été le premier en Europe à accorder un financement aux Polonaises qui ont besoin de l’avortement. Et même si Belgique est un pays exemplaire parmi les plus libéraux en matière de santé reproductive où l’avortement est légal depuis des longues années, le tabou de l’avortement sur le niveau social et culturel est omniprésent et persiste toujours. D’où l’actualité brûlante de cette exposition au-delà des frontières polonaises.
En rassemblant les travaux de chercheuses, les œuvres d’artistes et les discours d’activistes, nous voulons attirer l’attention sur d’autres façons de parler de l’avortement, sur diverses stratégies de présentation de son genre, et sur la relation étroite entre droits reproductifs et démocratie. La voix et l’action des femmes polonaises nous semblent ainsi particulièrement importantes de point de vue de la lutte féministe contre le national-populisme dans un contexte global fascisant. En associant les points de vue polonais et belge, l’exposition espère encourager la réflexion sur ces problématiques dans d’autres pays, en Europe et dans le monde.
4/02, 18h (mardi) – vernissage, performance d’Anna Kalwajtys, Olympe
Après la première vague de Protestations noires et après les célébrations féministes bruyantes du centenaire de l’obtention du droit de vote des Polonaises en 2018, l’artiste de Gdańsk, inspirée par le texte de la „Déclaration des droits des femmes et des citoyens” traduit en polonais, revient à la figure d’Olympe de Gouges. Posée comme une femme révolutionnaire aux couleurs nationales polonaises, elle interprète des fragments de la « Déclaration », révélant un désespoir historique. Olympe de Gouges est morte guillotinée, dif usant des slogans qui, moins d’un siècle plus tard, sont devenus la base du mouvement moderne d’émancipation des femmes. Deux siècles plus tard, son postulat n’est toujours pas respecté en Pologne : les femmes sont des citoyennes de seconde zone. La Révolution française et la présence des femmes dans cette révolution ont été une référence importante pour la vague polonaise de manifestations pro-avortement. Jamais auparavant dans l’histoire de la Pologne les femmes n’étaient descendues dans la rue en si grand nombre, avec un soutien intergénérationnel nombreux de la part de nombreux groupes sociaux. Echos de la question « pourquoi la révolution est-elle une femme ? d’après un essai de la grande chercheuse polonaise du romantisme, Maria Janion, qui a analysé la figure française de Marianne, conduisant le peuple vers les barricades, est revenue sur des banderoles et des banner créées spontanément lors des manifestations noires.
7/02 février, à partir de 13h (vendredi) – une tour spéciale de l’expo (en présence d’artistes)
16h30-18h30 Table ronde : „Avortement et démocratie en Pologne et au-delà. Regards croisés art, recherche et activisme” (en anglais), à Louvain-la-Neuve, Salle AGORA13
Participantes : Agata Araszkiewicz (Université Libre de Bruxelles, Elles Sans Frontières ASBL), Natalia Broniarczyk (Abortion Dream Dream Team), Caroline Kempeneers (artiste), Christelle Savall (JEF Europe), Zofia Reznik (The Eugeniusz Geppert Academy of Art and Design in Wrocław), Katarzyna Szkuta ( ancienne Conseillère pour les affaires européennes et internationales auprès du ministre belge des Affaires étrangères égalité femmes-hommes, égalité des chances et diversité), animée par Julie Hermesse (UCLouvain) et Julia Laureau (UCLouvain)
Evènement précédant la performance artistique « Marcher sur des coquilles d’œufs » – Beata Rojek, Zofia Reznik
Au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes
7/03, 15h – projection de la vidéo „Wanda” (2023); Anna Baumgart (réalisatrice) et Alżbeta Kuchtova (Institute of Philosophy of the Slovak Academy of Sciences / Paris VIII) en conversation avec Agata Araszkiewicz (Université Libre de Bruxelles, Elles Sans Frontières ASBL)
La vidéo de l’une des figures majeures des artistes féministes contemporaines polonaises fait référence au motif de la mort symbolique dans la culture des filles adolescentes. La véritable histoire d’après-guerre de la tragédie d’un camp scout sert à l’artiste d’aborder le thème comment renforcer des symboles de la lutte pour les droits des femmes et de la communauté LGBT. Le folklore, les légendes slaves et la philosophie du penseur français transgenre Paul B. Preciado créent d’étranges liens entre folklore et queer; le combat contre le principe de silence culturelle des femmes et des minorités sexuelles et la philosophie contemporaine du nouveau matérialisme et de l’alliance avec les éléments et les êtres non humains. Le film a été réalisé pendant une période de protestations intensifiées en Pologne concernant le droit à l’avortement, les droits des femmes et des personnes LGBT, et constitue une tentative d’ouvrir de nouveaux imaginaires alternatifs.
8/03 – performance : Nieme Szaty Królowej [Robes silencieuses de la reine]
La performance du collectif, créé spontanément en octobre 2020, dont les fondatrices sont Chi Chi Ude, Julia Bui-Ngoc, Magdalena Karłowicz, Gabriela Wilczyńska et Anna Juniewicz, consistait en une forte intervention visuelle dans l’espace urbain après l’annonce du verdict de le pseudo-Tribunal constitutionnel. Le 11 novembre, jour de l’Indépendance en Pologne, plus de 20 femmes vêtues de robes blanches ont organisé une marche silencieuse dans le centre de la capitale. Pendant la marche, leurs robes ont commencé à saigner. Le blanc et le rouge, les couleurs nationales polonaises, sont devenus un symbole de la mutilation politique des femmes et de leur condamnation à la souffrance dans le processus historique de domination nationaliste et misogyne. Mais en même temps, ce sang féminin rouge, comme le rouge de l’éclair, symbole des protestations noires, devient un symbole de lutte. Un nouveau modèle de patriotisme se forge ici sous nos yeux, qui prend en compte la pleine citoyenneté et les droits des femmes. Le 25 novembre, au début des 16 Journées de prévention des violences à l’égard des femmes, en hommage aux militantes du pays, l’association belgo-polonaise „Elles sans frontières” a réitéré la performance devant le Parlement européen, invitant plusieurs députés européens à prendre la parole en en faveur du droit à l’avortement. L’activisme féministe transnational a ainsi renforcé la solidarité des luttes des femmes au-delà de toutes les frontières. « Elles sans frontières » a annoncé sur sa page Facebook en allusion au slogan principal des Manifestations noires en Pologne, largement commenté comme scandaleux dans les médias polonais, mais emblématique pour le mouvement des femmes : « notre rêve c’est que le sang des victimes donne du pouvoir factif et politique aux femmes ! Wypierdalać [Foutez-le-camp] !!! »
8.03.2024 (samedi)
Le tour de l’exposition avec les commissaires
